Douze ans, sept mois et onze jours, L. Murail, Pocket jeunesse
Un père perd son fils dans la forêt du Maine pour qu'il "devienne un homme" en s'inspirant de Thoreau. Walden joue le jeu, persuadé que son père l'observe. Ce pitsch serait simpliste si le mystère du père ne rendait pas le roman anxiogène et réellement intrigant. Jack, ce père neo-cowboy, fan de base-ball aux idées bien tranchées, tente de cacher des zones d'ombres qui se révéleront progressivement jusqu'à ce qu'il devienne le personnage principal d'une seconde partie à haute tension.
Entre polar et nature-writing, le roman passe trop vite: vous conviendrez qu'une semaine pour devenir apprenti-trappeur sans jamais se faire piquer par un moustique, c'est un peu too much. Mais Lorris Murail ne réécrit pas Thoreau (que, du coup, l'on aurait bien en de (re)lire) et pose d'autres questions: la communication brouillées entre les générations, la difficulté de s'affirmer et de se faire sa place dans la société sans avoir à se formater. Au final, un bon roman dépaysant avec de l'action et du supense. Dès 12 ans.
Entre polar et nature-writing, le roman passe trop vite: vous conviendrez qu'une semaine pour devenir apprenti-trappeur sans jamais se faire piquer par un moustique, c'est un peu too much. Mais Lorris Murail ne réécrit pas Thoreau (que, du coup, l'on aurait bien en de (re)lire) et pose d'autres questions: la communication brouillées entre les générations, la difficulté de s'affirmer et de se faire sa place dans la société sans avoir à se formater. Au final, un bon roman dépaysant avec de l'action et du supense. Dès 12 ans.