Rencontre le jeudi 1 décembre,
à 19h30
avec André Lacroix,
traducteur de l'ouvrage
Voici comment, André Lacroix, présente le livre :
« Tashi Tsering est une personnalité peu banale, dont la vie et les engagements méritent assurément d’être largement connus dans le monde francophone. Né en 1929 dans un petit village à l’ouest de Lhassa, il semblait destiné à rester un petit paysan analphabète.
Ayant eu la chance de pouvoir étudier aux États-Unis, il a décidé, contre l’avis de tous ses amis américains et tibétains exilés, de rentrer au pays pour se mettre au service de ses compatriotes, ce qui lui a valu, entre autres, de passer trois ans et demi dans des geôles communistes. Complètement réhabilité après l’arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping, il commence à cinquante ans une nouvelle vie : rédacteur d’un dictionnaire trilingue tibétain-chinois-anglais et, surtout, fondateur d’une cinquantaine d’écoles primaires sur le Haut Plateau. Tashi Tsering est aujourd’hui âgé de 81 ans ; il est toujours actif et vit dans un modeste appartement au centre de Lhassa.
Ses mémoires constituent un témoignage de première main sur l’histoire réelle du Tibet, loin des clichés largement répandus en Occident selon lesquels il ne peut y avoir que des bons (les Tibétains exilés) et des méchants(les Chinois).
Ce sont, à n’en pas douter, ces préjugés qui ont retardé de plus d’un an la publication de mon manuscrit, qui était prêt dès juillet 2009. De grandes maisons d’édition m'ont fait savoir en août-septembre 2009
que cela «n’entrait pas dans leur ligne éditoriale» ( !), tandis qu’une autre (de réputation pourtant alternative), après avoir manifesté de l’enthousiasme pour le projet, m’a fait lanterner pendant des mois, avant de me signifier son refus pour des raisons de « prise de risque politique » et par peur de « prendre part à un débat qui s’annonçait pour le moins passionné.