Ninni Schulman, Trad. du suédois
Seuil, 338 pages, 21.50€
Dans la lignée des grands maîtres du polar scandinave, Ninni Schulman signe avec Le garçon qui ne pleurait plus un excellent second volet aux aventures de Magdalena Hansson, la journaliste de la petite ville suédoise d'Hagfors. Tout commence par la mort d'une jeune femme, brûlée vive dans sa maison du bord du lac. D'abord attribué à la foudre, l'incendie se révèle être criminel. Qui pouvait en vouloir à cette femme au point de la faire périr dans d'atroces souffrances ? Mais l'affaire ne s'arrête pas là. Bientôt c'est un couple de commerçants qui meure dans sa maison en flammes. Un pyromane sévirait-il à Hagfors ? Les enquêteurs explorent toutes les pistes. De son côté, Magdalena Hansson ne peut s'empêcher de mener sa prope enquête.
Kate Grenville (trad. de l'anglais)
Métailié, 255 p., 22 euros
Sarah Thornhill est la fille cadette de William Thornhill, ancien bagnard devenu propriétaire terrien le long du fleuve Hawkesbury, des terres hantées par le souvenir de leurs anciens occupants aborigènes méprisés et massacrés. À la mort de sa mère, son père s’est remarié avec une femme ambitieuse et bornée. Mais Sarah mène une vie heureuse près de ce père qu’elle aime. Elle est amoureuse du beau Jack qui l’aime aussi. Pourquoi donc tous s’obstinent-ils à empêcher cet amour ? Quel secret peut bien cacher son père par ailleurs si généreux et attentif ?
Elle devra chercher des réponses dans un passé que tous s’appliqueront à dissimuler et par-delà les mers, en Nouvelle-Zélande, où son frère a disparu en laissant une fillette à demi maorie que William Thornhill est bien décidé à considérer comme faisant partie de la famille, au grand dam de sa femme.(Notice de l'éditeur)
Aki Shimazaki
Actes Sud, 137 p., 13,80 euros
Cela fait maintenant cinquante-six ans que Aïko Toda a connu le coup de foudre pour celui qu’elle acceptait d’épouser dès leur premier rendez-vous. Aux côtés de cet homme, un cadre dévoué de l’importante compagnie Goshima, elle a été aux premières lignes de la reconstruction économique de son pays dévasté par la guerre. Toujours aussi amoureux, tous deux profitent aujourd’hui de leur retraite. Au fil des jours de pluie et des promenades, Aïko songe à ce demi-siècle passé auprès de Tsuyoshi Toda, son samurai ; un bonheur dont elle prend la mesure alors que remontent aussi à sa mémoire les années qui ont précédé cette ren contre, celles d’un premier mariage raté.
Au plus près de l’intimité de ses personnages, Aki Shimazaki clôt avec cette histoire le cycle romanesque Au cœur du Yamato. (Notice de l'éditeur)
Milan Kundera
Gallimard, 142 p., 15,90 euros
Jeter une lumière sur les problèmes les plus sérieux et en même temps ne pas prononcer une seule phrase sérieuse, être fasciné par la réalité du monde contemporain et en même temps éviter tout réalisme, voilà La fête de l'insignifiance. Celui qui connaît les livres précédents de Kundera sait que l'envie d'incorporer dans un roman une part de «non-sérieux» n'est nullement inattendue chez lui. Dans L'Immortalité, Goethe et Hemingway se promènent ensemble pendant plusieurs chapitres, bavardent et s'amusent. Et dans La Lenteur, Véra, la femme de l'auteur, dit à son mari : «Tu m'as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux... je te préviens : fais attention : tes ennemis t'attendent.» Or, au lieu de faire attention, Kundera réalise enfin pleinement son vieux rêve esthétique dans ce roman qu'on peut ainsi voir comme un résumé surprenant de toute son œuvre. Drôle de résumé. Drôle d'épilogue. Drôle de rire inspiré par notre époque qui est comique parce qu'elle a perdu tout sens de l'humour. Que peut-on encore dire? Rien. Lisez! (Notice de l'éditeur)