Tidiane Diakité
Arléa, 234 pages, 23€
Les relations entre la France de Louis XIV et l'Afrique noire, les rapports personnels noués par Louis XIV avec certains souverains de la côte occidentale de l'Afrique sont un des aspects les plus méconnus de la diplomatie du Roi-Soleil et de l'historiographie française. C'est en effet Louis XIV qui établit les fondements de ce qui, quelque deux cent cinquante ans plus tard, allait devenir l'Afrique occidentale française. Si la traite des esclaves africains à destination des terres françaises des Antilles ne fut pas le point de départ de nombreuses expéditions, comme le montre Tidiane Diakité, elle fut bien vite considérée comme une raison de plus d'établir des relations privilégiées avec les souverains locaux. Mais Louis XIV nourrissait en outre l'ambition de faire de l'Afrique une terre catholique, et de conforter sa politique, son hégémonie et son rayonnement en Europe en combattant, sur ces terres lointaines, ses ennemis anglais et hollandais.
Le livre de Tidiane Diakité dévoile le regard porté par les contemporains de Louis XIV sur l'Afrique et les Africains, et, réciproquement, la façon dont la France et les Français étaient alors perçus par les Africains. On ne manquera pas d'y relever une résonance avec les relations entre la France et l'Afrique d'aujourd'hui.
Notice de l'éditeur
Géraldine Lenain
Picquier, 255 pages, 19€
La vie de C.T. Loo (1880-1957), dont l'élégant portrait illustre la couverture de ce livre, est un véritable roman que Géraldine Lenain, qui a pu accéder aux archives privées de la famille Loo, nous raconte avec brio. Né en 1880 dans un petit village perdu au fin fond de la Chine, C.T. Loo deviendra l'un des plus grands marchands d'art du XXème siècle. Celui qu'on surnommera "le Kahnweiler de l'art asiatique" ouvre une première galerie à Paris puis une succursale à New York. Il travaillera pour les plus riches collectionneurs et les plus grands musées, tant en Europe qu'aux Etats-Unis. Parallèlement à cette réussite professionnelle exemplaire, sa vie personnelle est elle aussi pleine de rebondissements. Arrivé en France comme serviteur d'un jeune chinois de bonne famille nommé à l'ambassade de Chine à Paris, C.T. Loo sait saisir sa chance. Il multiplie les contacts, se lie d'amitié avec des commerçants chinois installés dans la capitale, puis se lance dans sa propre affaire d'import-export d'art chinois. Marié à Marie-Rose, une jeune française, il aura quatre filles mais pas de fils, une honte pour un chinois. Mais l'année 1949 marque la fin de son commerce florissant. Les nouveaux dirigeants communistes saississent ses stocks à Shangaï et bloquent toutes les sorties d'objets d'art du territoire chinois, ses collaborateurs sur place sont arrêtés et lui est accusé de trahison pour avoir pillé les trésors de la Chine. Il ne reverra jamais son pays natal. Un document passionnant qui se lit comme un roman d'aventure tout en nous guidant dans les méandres du marché de l'art.
Exposition Gand. Museum voor Schone Kunst
Fonds Mercator, 288 pages, 49.95€
L'avant-garde historique belge des années 1920 est située dans une perspective européenne plus large. Ses protagonistes adhèrent au futurisme italien, au néo-plasticisme et au postcubisme et, à partir de 1920, K. Maes, J. Peeters et V. Servranckx occupent une place importante dans le constructivisme européen. L'architecture et les arts appliqués reflètent également le modernisme international.
Notice de l'éditeur
Collectif
Actes Sud, 384 pages, 47€
Ce catalogue, consacré aux arts des Philippines pré-coloniales, est publié à l'occasion d'une exposition qui se tiendra en avril 2013 au Musée du quai Branly. Il rassemble des oeuvres sélectionnées dans des collections publiques philippines, américaines et européennes, ainsi que dans des collections privées : objets archéologiques, bijoux en or, parures, textiles, etc.
Notice de l'éditeur